dimanche 20 mai 2012

"Birdy" - William Wharton

Bon les petits gars, on a fait fort ce coup-ci (ok, ça nous arrive souvent, ce qu'on fait est formidable, ok). On a lu le même livre tous les deux en même temps sans se lancer de défi, juste parce que. 'Fin bref, du coup on vous propose une petite critique à deux voix claviers.

Loubard : J'avais des bribes de l'affiche du film, des trucs que j'avais vu sur le programme TV mais que j'avais pas le droit de regarder parce que j'étais trop petit. HALTE A LA CENSURE PARENTALE. mon dieu. Vingt-ans plus tard, je me rends compte que je suis passé à coté d'un truc phénoménal qu'envoie du pâté de volaille, ça tu peux me croire. Et en plus que c'est pas juste un film, c'est SURTOUT un roman (et une histoire qu'elle est belle). Je suis du genre à faire le marseillais un peu quand j'raconte quelque chose alors je laisse la place à ma chère collaboratrice (putain viens on dit que c'est juste pour jouer).

Mrs.Krobb : Pourtant Birdy est un livre qui tend plus à l'imaginaire qu'au scénario de film. D'abord parce que les deux jeunes garçons, Al et Birdy, jonglent entre leurs rêves, leur vision du monde, et la réalité. L'un n'a aucun mal à se fondre à la masse, puisqu'il aime le sport et les filles, et qu'il a la tchatche. Birdy, lui, ce qui l'intéresse c'est les oiseaux, et plus encore : la liberté. Il la cherchera sans relâche, d'abord en nageant, puis en volant. Jusqu'à ne plus savoir s'il est plus humain qu'oiseau... C'est un récit à deux voix, à deux voies possibles, qui oscille sensiblement vers la folie, pour tout le monde.

L : Wharton (d'ailleurs c'est même pas son vrai nom, c'est un pseudonyme, mais ça tu peux le savoir que si t'as de la culture ou que tu lis le petit topo sur la vie de l'auteur à la fin du bouquin. Je m'égare) a dû lire Trumbo (Johnny s'en va-t-en-guerre), c'est obligé. On retrouve la même critique de ces pays qui prônent la liberté en envoyant les gosses de la nation se faire charcuter alors qu'ils ont encore l'âge de jouer aux playmobil. Bon et y'a pas que ça. Y'a aussi tout plein de beaux trucs sur l'amitié, sur le racisme et les garçons qui aiment les garçons. Et aussi il dit pas du bien des psychologues alors c'est chouette. Alors j'ai englouti ça d'une traite. J'ai même pas pleuré à la fin et je recommande ce livre pour tous ceux qui ont passés à coté. Toi t'en penses quoi crapule ?

M.K : J'en pense qu'il faut s'accrocher pour apprécier complètement, à savoir que les oiseaux et la guerre, ça n'intéresse pas tout le monde. C'est tout en métaphore, avec autant de poésie que de cruauté, autant d'enfermement que de sentiment de liberté. A savoir en plus que c'est tiré d'une histoire vraie, presque autobiographique, et que le ressenti y est puissant.

L : J'vous vois venir avant que vous veniez vous les ronds de cuir, on SAIT que ce bouquin est sorti y'a un sacré paquet de temps. Mais ils l'ont ressorti dans une édition que nous on aime bien et on connaissait PAS l'histoire. Alors voilà, merci à Gallmeister de faire redécouvrir des bijoux, ça nous permet au moins de passer des bons moments et de ressentir autre chose que "raaaah putain trop d'la bombe le vampire il lui a déchiré sa tête de bâtard" (pasque nous on aime beaucoup ça tu sais).

par Mrs. Krobb et Loubard

Birdy, de William Wharton
Littérature anglo-saxonne (traduction de Matthew de Aime & Florent Engelmann)
Gallmeister, avril 2012
24.50 euros

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